De par son emplacement géographique, le Luxembourg est naturellement voué à jouer un rôle central en Europe. C’est aussi le cas de Luxembourg Art Week, incontournable plateforme du marché de l’art international et de ses différents acteurs, des galeristes aux collectionneurs, des curateurs aux artistes, sans oublier les philosophes, les historiens de l’art et, bien sûr, le public ! C’est tout l’écosystème culturel, financier et intellectuel qu’il nous faut relier pour faire du marché de l’art contemporain un organisme vivant et interdépendant — une entité systémique.
Luxembourg Art Week en 5 mots par la directrice, Caroline von Reden.
PLATEFORME
Loin d’être une forme plate, le terme de plateforme désigne avant tout la place centrale que Luxembourg Art Week est amenée à occuper ces prochaines années, tant au sein du Grand-Duché que sur le marché de l’art international. La notion de plateforme offre en effet une définition élargie de la foire d’art contemporain, non plus seulement comme un endroit où l’on vend des œuvres, mais également une interface capable de mettre en relation des acteurs différents tels que les galeristes et les collectionneurs, les commissaires d’exposition et les artistes, mais aussi les philosophes, les théoriciens et les historiens de l’art, sans oublier, bien sûr, le public ! C’est tout l’écosystème culturel, financier et intellectuel qu’il nous faut relier pour faire du marché de l’art contemporain un organisme vivant et interdépendant — une entité systémique, si l’on veut. Telle est la conception stratégique de Luxembourg Art Week que je souhaite promouvoir en tant que directrice.
CONNEXIONS
Pour jouer ce rôle d’interface, nous devons développer des connexions. Être connecté ne signifie pas surfer sur les réseaux sociaux à longueur de journée ! Pour nous, c’est plutôt une façon de penser l’unité dans la relation pour se faire porteur d’échanges, de discours, d’idées entre les différents protagonistes du marché de l’art. Tout au long de l’année, autour de la foire, nous devons donc créer une émulation, une impulsion, pour inscrire Luxembourg Art Week dans un processus qui conduit, à terme, à la vente d’œuvres d’art. C’est cela qui, selon moi, distingue une foire d’art contemporain conçue comme une plateforme d’un simple espace commercial, aussi attrayant soit-il. L’enjeu essentiel consiste donc à mettre en lien, faciliter et multiplier les voies menant à Luxembourg Art Week.
INSPIRATION
Le marché est aussi vecteur de créativité et d’inspiration. Mais pour cela, il faut avant tout se sentir en confiance, évoluer dans un environnement ouvert, rassurant, confortable. Alors seulement est-il possible d’adopter de nouvelles façons de penser, de faire changer les modes de représentation. Je pense notamment à l’inclusion des artistes femmes sur le marché de l’art, si longtemps retardée à cause de la domination historique du patriarcat. Voilà l’un des leviers dont nous disposons pour ouvrir davantage le marché de l’art à toutes et à tous. L’utopie, comme façon de penser autrement l’organisation de la société, constitue une autre source d’inspiration possible.
ESPACE D'OUVERTURE
J’envisage Luxembourg Art Week comme un espace d’ouverture accueillant toutes sortes d’idées et de concepts inédits, à la façon d’un laboratoire...
ATELIER DES POSSIBLES
...Ou plutôt comme un atelier des possibles qui ferait converger et communiquer entre eux les différents secteurs du Luxembourg. En tant que professionnelle porteuse d’une vision systémique et stratégique, ma préoccupation est d’identifier des moyens d’agir et de trouver de nouvelles perspectives de travail. En d’autres termes, il s’agit de conjuguer le passé et le présent pour avancer ensemble vers le futur. Bienvenue à cette nouvelle édition de Luxembourg Art Week !
