« Solarium » se compose de motifs photographiés par Iris Helena Hamers elle-même, de résultats de moteurs de recherche, d'extraits de mèmes, de matériel stock modifié, de photos de produits provenant de publicités et d'images qu'elle crée à l'aide de l'IA en convertissant des mots en images ou en fusionnant diverses images en une seule. Ces différentes formes d'images sont toutes d'origine numérique ou ont été traitées numériquement. Dans l'installation, elle donne à ces images une forme, une taille et une composition physiques qui contrastent avec leur perception habituelle sur de petits écrans.
Bien que majoritairement tridimensionnelle, l'œuvre de Hamers est fortement influencée par l'histoire et les principes des médiums traditionnellement bidimensionnels comme la peinture et la photographie. Elle s'interroge sur la manière dont les images sont produites et consommées par l'humanité, ainsi que sur la façon de réagir à ces images par de nouvelles créations sans redondance. La consommation numérique massive engendre un désir de tangible et de permanent, ainsi qu'une lassitude face à la multitude d'images éphémères affichées sur les écrans. Alors que les images numériques nous submergent généralement dans une combinaison presque insoutenable de hasard, de quantité et de diversité, elle cherche à donner à ces représentations une cohésion. Elle traite l'impact et le contenu de ces images et esthétiques, créant des œuvres qui permettent une contemplation prolongée et une rencontre différente à travers une forme et une matérialité modifiées.
