Le projet Capsule bénéficie du généreux soutien de la Ville de Luxembourg.
Avec Capsule, Luxembourg Art Week investit des espaces vacants, des vitrines ou des facades du centre-ville. Chaque espace activé sera visible depuis la rue 24/24, 7/7.
Miriam Schmidtke
The Manifesto of Post-Phlegmatism
Adresse
Quintet Private Bank (distributeur automatique de billets)
Grand-Rue, L-1661 Luxembourg
Art Walk Challenge
Avec le soutien de Quintet Private Bank
The Manifesto of Post-Phlegmatism est un culte spéculatif qui célèbre l’apathie, la stagnation et la léthargie afin de rejeter les exigences oppressives du capitalisme. Il entreprend un rêve lucide à travers notre monde hyperconnecté post-Internet pour dépasser les valeurs sociétales qui assimilent la valeur individuelle à un mouvement incessant. À la place, il propose le sommeil comme une forme de défi : un retrait conscient face aux systèmes d’exploitation et de contrôle. La vision du sommeil en tant qu’acte sacré et collectif requalifie le repos, non seulement comme un besoin personnel, mais aussi comme une forme de libération commune.
L’œuvre prend la forme d’un grand panneau lumineux proclamant : « There’s nothing soft about needing more than eight hours of sleep » (il n’y a rien de doux dans le fait d’avoir besoin de plus de huit heures de sommeil). Elle est accompagnée d’une installation sonore qui diffuse silencieusement le manifeste à son public, l’invitant à s’arrêter et à considérer le sommeil non pas comme un repli passif, mais comme un acte de résistance. Le texte, d’une durée d’environ 15 minutes, est interprété en spoken word et accompagné d’une composition du musicien néerlandais Albert van Veenendaal. Particularité : le son est diffusé à travers un dispositif à transducteur qui génère des vibrations sur la vitre, transformant ainsi la surface entière de la fenêtre en haut-parleur résonant.
Miriam Schmidtke (née en 1991 à Berlin, Allemagne) est une media artist, metteuse en scène et écrivaine basée à Berlin (Allemagne) et Vienne (Autriche). Son travail dépasse les frontières disciplinaires et propose une exploration holistique des dilemmes éthiques, culturels et existentiels de notre monde. Ses projets brouillent souvent les frontières entre réalité et fiction, invitant le public à interroger les implications des technologies avancées et des inégalités systémiques de nos sociétés. À travers une pratique plurielle, Miriam Schmidtke élabore des expériences immersives qui confrontent les complexités de l’ère numérique et questionnent l’essence de l’humanité dans un monde de plus en plus automatisé. Son travail met en lumière les biais, discriminations et exclusions ancrés dans les systèmes technologiques et les normes sociales, dévoilant les impasses perpétuées par les structures de pouvoir dominantes.
Interview de Miriam Schmidtke
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