STIJN ANK, né en 1977 en Belgique, vit et travaille entre Bruxelles, Rome et Berlin. Son œuvre se fait l’écho d’une recherche approfondie sur les relations entre matière et vide, et sur les différentes manières dont la sculpture contemporaine se définit par rapport à l’espace qui l’entoure. Après avoir démarqué les limites d’un espace donné, l’artiste crée des moules à partir de matériaux tels que le bois, l’aluminium, le caoutchouc ou l’argile, qui servent alors à réaliser des moulages en plâtre. Pendant le processus de moulage, il mélange des pigments au plâtre liquide pour lui donner son aspect final. Les œuvres ainsi réalisées sont à la fois fragiles et robustes, délicates et solides, légères comme des plumes et lourdes comme du plomb. Pour l’artiste, ses œuvres ne sont pas simplement des sculptures positionnées dans l’espace, mais des « attitudes » ou des « sujets » qui existent en dehors de l’espace lui-même. Elles ne renvoient à aucune réalité, ni à leur propre statut d’objets, mais se définissent en fonction de leurs relations sans cesse changeantes avec le spectateur et l’espace.
LE PHOENIX, un oiseau immortel, qui se régénère régulièrement ou renaît sous d’autres formes. Le phénix retrouve la vie en renaissant des cendres de son prédécesseur. Dans certaines légendes, il est consumé par les flammes, dans d’autres il se décompose simplement avant de renaître. Avec ses sculptures récentes, l’artiste intensifie son travail in situ. Plus que jamais, ses œuvres portent la marque du processus de réalisation. Toutes sont empreintes d’une énergie débordante et sauvage où poésie et raison se côtoient. La nature souvent temporaire des œuvres in situ nous sensibilise au fait qu’elles nous proposent une expérience réelle qui n’est pas près de se reproduire telle quelle dans la réalité.
Avec le soutien de Michael Janssen, Berlin et de la ville de Luxembourg.