'Exposition-promenade', Capsule met en lumière les œuvres d'un large éventail d'artistes originaires de France, d'Allemagne, de Suède, d'Ukraine et de Corée du Sud. Chaque espace activé sera visible du public jour et nuit, créant ainsi une expérience artistique engageante et accessible. Les visiteurs pourront explorer un parcours soigneusement élaboré, mettant en avant une dizaine de lieux dans le centre-ville, les invitant à redécouvrir Luxembourg avec un regard renouvelé sur son paysage urbain.
Chaque présentation au sein de Capsule reflète des thématiques telles que l'identité, la mémoire et l'interaction entre l'humanité et la technologie, soulevant des questions sur la capacité de l'art à engager les publics dans des discussions significatives autour des enjeux sociaux et des récits culturels.
Comment la renaissance des métiers d'art traditionnels au sein de l'art contemporain facilite-t-elle un dialogue entre le passé et le présent ? Quelle est la signification des médias numériques dans ce contexte ?
En introduisant l'inattendu dans la vie quotidienne, Capsule cherche à capter l'attention des passants et à les inciter à explorer la ville, favorisant ainsi un discours vibrant qui navigue à travers les complexités de l'existence contemporaine.
L’artiste française Léa de Cacqueray (*1996) intègre l’ambiguïté et l’indétermination dans sa pratique artistique afin d’imaginer des futurs possibles. Ses sculptures et installations, inspirées par la divination, la robotique et la science médicale, cultivent une aura de mystère.
Plutôt que de considérer la technologie comme un outil neutre, Léa de Cacqueray interagit avec elle comme un médium mystique qui transforme notre perception de la réalité et nos imaginaires futurs.
Son travail explore l’enchevêtrement des systèmes de croyance magiques avec la technologie, évoquant des émotions qui remettent en question notre compréhension du vivant et de l’inanimé.
La pratique artistique de l’artiste suédoise Jenny Johansson (*1982), basée sur le collage, englobe divers mediums, notamment la sculpture, la peinture, la vidéo et la musique.
Son œuvre interroge les hiérarchies matérielles et les traditions populaires, marquée par une éthique du « DIY » et des réflexions critiques sur le temps, le travail et le mythe.
Les compositions de Jenny Johansson possèdent une qualité poétique, contrastant délibérément des idées divergentes afin d’ouvrir de nouveaux espaces conceptuels pour repenser l’identité et la mémoire, tout en entrelaçant artisanat et technologies numériques.
L’artiste franco-danois Victor Cord’homme (*1991) travaille avec l’animation, l’installation, la sculpture et la peinture pour envisager une utopie urbaine.
Influencé par ses voyages, notamment en Asie du Sud-Est, ses installations allient expériences personnelles et formes artistiques.
Chaque pièce joue un rôle essentiel dans l’exposition, où symboles, objets motorisés et couleurs dépeignent un monde qui invite à l’imaginaire du spectateur, explorant des thèmes tels que l’exploration spatiale et les enjeux environnementaux façonnés par les préoccupations liées à l’Anthropocène.
Le travail de l’artiste suédoise Hanna Antonsson (*1991) repose sur la taxidermie, la sculpture et la photographie.
Elle traite de la perspective des animaux et leur symbolisme, créant des formes hybrides qui allient sculpture et photographie.
Hanna Antonsson s'intéresse aux oiseaux — ceux qu'elle utilise sont trouvés en bord de route — réanimant des parties de leurs corps en composants électroniques mobiles ou en sculptures statiques.
Dans sa pratique artistique, elle explore les relations entre le vivant et l'industrie moderne.
Iris Helena Hamers (*1988) est une artiste allemande qui examine de manière critique le médium de la peinture.
À travers différentes séries, elle explore ses limites et ses possibilités, créant des mondes visuels complexes ancrés dans ses expériences subjectives.
Helena Hamers s'interroge sur les types d'images produites et consommées, abordant le désir de concret et de pérenne à une époque de consommation numérique écrasante, établissant une cohérence au sein des représentations qui invitent à une contemplation prolongée.
Monty Richthofen (*1995), également connu sous le nom de Maison Hefner, est un artiste allemand qui fusionne la performance avec les médias visuels.
Il remet en question les frontières de la poésie et de l'art visuel, explorant l'interaction entre le texte et l'image grâce à des techniques telles que la visualisation textuelle picturale.
Son approche interdisciplinaire crée des expériences immersives qui interpellent le public autour des thèmes de l'identité, de la mortalité et de la condition humaine.
Che Go Eun (*1988) est une artiste sud-coréenne reconnue pour sa pratique multidisciplinaire qui englobe la peinture, la sculpture, l'installation et les médias numériques.
Son œuvre explore les thèmes de l'identité, de la mémoire et de la nature, utilisant à la fois des matériaux naturels et industriels.
En mettant l'accent sur les récits de « femmes oubliées », elle met en lumière leurs histoires négligées dans enjeux sociaux contemporains à travers diverses formes artistiques, notamment des collages numériques et des animations en réalité virtuelle.
L'artiste ukrainienne Viki Berg, actuellement basée à Berlin, est connue pour ses tapis faits main, réalisés dans un style de collage.
À travers ses créations, elle exprime des expériences personnelles tout en utilisant la technique du tufting pour explorer son identité culturelle.
Cette ancienne technique, historiquement pratiquée par ses ancêtres féminines, est réinterprétée sous des formes contemporaines, permettant un dialogue entre tradition et modernité, tout en abordant des thèmes plus larges liés à l'identité et à la mémoire culturelle.
Par Livia Klein
